Le paludisme est une maladie qui touche des millions de personnes dans le monde, en particulier dans les pays tropicaux. Elle est causée par un parasite transmis par la piqûre de certains moustiques. Elle peut entraîner des complications graves, voire mortelles, si elle n’est pas traitée à temps. Dans cet article, nous examinons les causes, les symptômes, le diagnostic, le traitement et la prévention du paludisme.

Qu’est-ce que le paludisme ?

Le paludisme est une maladie grave causée par un parasite qui infecte les globules rouges de l’homme et d’autres animaux. Il est transmis par la piqûre de certains types de moustiques, principalement du genre Anophèles. Le paludisme peut provoquer de la fièvre, des frissons, des maux de tête, des nausées, des vomissements et d’autres symptômes. S’il n’est pas traité rapidement, il peut entraîner des complications graves telles que des lésions cérébrales, une insuffisance rénale ou la mort.

Quelle est la cause du paludisme ?

Le paludisme est causé par un parasite appartenant au genre Plasmodium. Il existe cinq espèces de parasites Plasmodium qui peuvent provoquer le paludisme chez l’homme : P. falciparum, P. vivax, P. malariae, P. ovale et P. knowlesi. P. falciparum est le plus dangereux et responsable de la plupart des décès. Le parasite est transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique femelle du genre Anophèles, qui s’est infecté en piquant une personne ou un animal porteur du parasite.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes du paludisme apparaissent généralement entre 8 et 30 jours après la piqûre infectante, mais peuvent être retardés en fonction de l’espèce de Plasmodium et de la résistance de l’hôte. Les symptômes les plus courants sont

  • La fièvre, qui peut être intermittente ou continue et atteindre 40°C ou plus ;
  • Des frissons, qui précèdent ou accompagnent la fièvre ;
  • Des maux de tête, souvent intenses;
  • Des nausées et des vomissements;
  • Fatigue et faiblesse ;
  • Transpiration abondante ;
  • Douleurs musculaires et articulaires ;
  • Anémie, due à la destruction des globules rouges ;
  • Splénomégalie, c’est-à-dire hypertrophie de la rate.

Dans les cas graves, le paludisme peut entraîner des complications potentiellement mortelles, telles que :

  • Le neuropaludisme, qui se manifeste par des troubles neurologiques tels que la confusion, les convulsions, le coma ou la mort ;
  • L’insuffisance rénale aiguë, qui se traduit par une réduction ou un arrêt de la production d’urine ;
  • L’hémoglobinurie, c’est-à-dire la présence d’hémoglobine dans les urines, ce qui leur donne une couleur sombre ou rougeâtre ;
  • L’acidose métabolique, un déséquilibre du pH du sang ;
  • L’hypoglycémie, une chute anormale du taux de sucre dans le sang ;
  • L’œdème pulmonaire, une accumulation de liquide dans les poumons
  • Hémorragie interne ou externe ;
  • Le choc circulatoire, une chute brutale de la pression artérielle.

Comment la maladie est-elle diagnostiquée ?

Le paludisme est diagnostiqué en détectant le parasite dans le sang du patient. Il existe plusieurs méthodes pour ce faire :

Examen microscopique d’un frottis sanguin ou d’une goutte épaisse colorée au Giemsa ou au May-Grunwald-Giemsa. Cette technique permet de visualiser les différentes formes du parasite à l’intérieur ou à l’extérieur des globules rouges. Elle permet également de déterminer l’espèce de Plasmodium et le niveau de parasitémie (pourcentage de globules rouges infectés).

Le test de diagnostic rapide (TDR), qui est un test immunochromatographique détectant la présence d’antigènes spécifiques du parasite dans une goutte de sang. Il s’agit d’un test simple et rapide qui ne nécessite pas d’équipement sophistiqué. Il peut être utilisé pour confirmer le diagnostic de paludisme, mais ne précise pas l’espèce de Plasmodium ni le niveau de parasitémie.

PCR (polymerase chain reaction), une technique moléculaire qui amplifie l’ADN du parasite à partir d’un échantillon de sang. Cette technique, très sensible et spécifique, permet d’identifier l’espèce de Plasmodium et sa résistance aux médicaments antipaludiques. Elle n’est pas disponible dans tous les laboratoires et nécessite un équipement coûteux.

Quel traitement adopter ?

Le paludisme est une maladie infectieuse transmise par les moustiques, qui affecte le sang et peut être mortelle. Son traitement vise à éliminer le parasite responsable de la maladie et à éviter les complications. Il existe différents types de médicaments antipaludiques, qui agissent de différentes manières sur le parasite. Le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs, comme le type de parasite, la gravité des symptômes, l’âge et l’état de santé du patient, ou la résistance du parasite aux médicaments. Le traitement doit être adapté à chaque cas et suivi par un médecin.

Comment prévenir le paludisme ?

La prévention du paludisme consiste à réduire l’exposition aux piqûres de moustiques et à prendre des médicaments prophylactiques avant, pendant et après un voyage dans une zone à haut risque. Parmi les mesures permettant d’éviter les piqûres de moustiques, citons :

  • Dormir sous des moustiquaires imprégnées d’insecticid;
  • Porter des vêtements à manches longues;
  • Appliquer des répulsifs ou des insecticides sur la peau ou les vêtements;
  • et éliminer les sources d’eau stagnante où les moustiques se reproduisent.

Certains médicaments peuvent être utilisés à titre prophylactique : la chloroquine, la doxycycline, la méfloquine, l’atovaquone-proguanil et la primaquine.