La pneumonie est une infection respiratoire aiguë qui touche les poumons. Elle est due à un virus ou une bactérie, le plus souvent le pneumocoque. Une personne atteinte de pneumonie présente des symptômes comme la fièvre, une toux avec des crachats, des douleurs dans la poitrine et un essoufflement. Le diagnostic est confirmé par une radiographie pulmonaire. Le traitement de première intention repose sur l’utilisation d’antibiotiques, comme l’amoxicilline ou d’autres prescrits par le médecin. Elle peut être prévenue par la vaccination contre la grippe et les pneumocoques, par le lavage des mains et par l’arrêt du tabac. Elle peut être plus grave chez les personnes âgées, les personnes immunodéprimées ou les personnes hospitalisées.

Le saviez-vous ?

La pneumonie est une inflammation des poumons causée par une infection virale ou bactérienne. L’infection touche plus précisément les alvéoles pulmonaires, ces minuscules sacs en forme de ballons situés à l’extrémité des bronchioles, où se font les échanges gazeux entre l’air et le sang. Les alvéoles se remplissent alors de liquide ou de pus, ce qui gêne la respiration et l’oxygénation du sang. La pneumonie se distingue de la bronchite par le fait qu’elle touche les alvéoles pulmonaires et non les bronches. Elle provoque des symptômes plus sévères et plus spécifiques, comme des douleurs dans la poitrine, des crachats sanglants ou une détresse respiratoire. Elle nécessite un traitement antibiotique pour éliminer l’infection et éviter les complications potentiellement mortelles.

Quels sont les différents types de pneumonie ?

Selon le contexte de leur apparition, on distingue quatre types de pneumonie :

La pneumonie aiguë communautaire : elle survient hors du milieu hospitalier et peut toucher n’importe qui. Elle représente environ la moitié des cas de pneumonie.

La pneumonie acquise à l’hôpital (nosocomiale) : elle apparaît chez une personne hospitalisée depuis plus de 48 heures. Elle est souvent plus grave et plus résistante aux antibiotiques que la pneumonie communautaire.

La pneumonie d’inhalation : elle résulte de l’inhalation accidentelle de liquides ou de corps étrangers dans les poumons. Elle peut survenir chez les personnes âgées, les personnes alcooliques, les personnes ayant des troubles de la déglutition ou les personnes inconscientes.

• La pneumonie opportuniste : elle affecte les personnes dont le système immunitaire est affaibli, comme les personnes atteintes du VIH, du cancer ou ayant subi une greffe d’organe. Elle est due à des micro-organismes qui ne sont pas habituellement pathogènes, mais qui profitent de la faiblesse des défenses naturelles pour infecter les poumons.

Quelles sont les causes possibles ?

La pneumonie peut être causée par différents micro-organismes, notamment :

  • Des bactéries : le pneumocoque est la cause la plus fréquente de pneumonie bactérienne, mais d’autres bactéries peuvent être en cause, comme Haemophilus influenzae, Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae ou Legionella pneumophila.
  • Des virus : le virus de la grippe est la cause la plus fréquente de pneumonie virale, mais d’autres virus peuvent être en cause, comme le virus respiratoire syncytial (VRS), le virus parainfluenza, le coronavirus ou le virus de la rougeole.
  • Des champignons : ils sont responsables de pneumonies opportunistes chez les personnes immunodéprimées. Les champignons les plus fréquents sont Pneumocystis jirovecii, Candida albicans ou Aspergillus fumigatus.
  • Des parasites : ils sont rares en France, mais peuvent être rencontrés chez les voyageurs revenant de zones tropicales. Les parasites les plus fréquents sont Toxoplasma gondii ou Plasmodium falciparum.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes de la pneumonie varient selon le type et la gravité de l’infection. Les symptômes les plus courants sont :

  • Une toux avec des crachats jaunes, verts ou rouges (sanglants).
  • Une fièvre élevée avec des frissons.
  • Des douleurs dans la poitrine qui s’aggravent à la respiration ou à la toux.
  • Un essoufflement ou une difficulté à respirer.
  • Une fatigue générale et une perte d’appétit.

D’autres symptômes peuvent être associés selon le micro-organisme responsable :

  • Des maux de tête, des courbatures, des douleurs musculaires ou articulaires en cas de pneumonie virale.
  • Des sueurs nocturnes, une perte de poids, une toux persistante ou des crachats sanglants en cas de pneumonie tuberculeuse.
  • Des diarrhées, des nausées, des vomissements ou une confusion en cas de pneumonie à légionelles.
  • Une éruption cutanée, une conjonctivite ou une sensibilité à la lumière en cas de pneumonie à mycoplasmes.

Comme facteurs favorisant de l’apparition de la pneumonie nous avons :

  • L’âge : les nourrissons et les personnes de plus de 65 ans sont plus vulnérables (après 65 ans, les pneumonies sont trois à six fois plus fréquentes
  • Une maladie pulmonaire préexistante : toutes les maladies pulmonaires chroniques exposent à un risque de pneumonie : consommation du tabac, l’asthme, la grippe…
  • L’hospitalisation : l’hospitalisation en réanimation favorise la survenue de la pneumonie précisément lorsqu’il y a eu assistance respiratoire.

Comment attrape-t-on la pneumonie ?

La pneumonie se transmet par l’inhalation de gouttelettes infectées provenant du nez ou de la bouche d’une personne malade. Ces gouttelettes peuvent être projetées dans l’air lors d’une toux, d’un éternuement ou d’une discussion. Elles peuvent aussi se déposer sur des surfaces contaminées et être ensuite portées à la bouche ou au nez par les mains.

La pneumonie peut aussi résulter de l’aspiration de liquides ou de corps étrangers dans les poumons, comme lors d’un vomissement, d’une fausse route alimentaire ou d’une anesthésie générale.

La pneumonie peut également se développer à partir d’une infection préexistante des voies respiratoires supérieures, comme un rhume, une grippe ou une sinusite. Dans ce cas, les micro-organismes responsables de l’infection initiale peuvent descendre dans les poumons et provoquer une pneumonie.

Est-ce contagieux ?

La pneumonie est contagieuse tant que les symptômes sont présents et que le traitement antibiotique n’est pas terminé. Le risque de transmission dépend du type de micro-organisme responsable de l’infection. Certaines bactéries ou certains virus sont plus facilement transmissibles que d’autres. Le risque de transmission dépend aussi du mode de vie et du contact avec les personnes malades. Certaines situations favorisent la propagation de la pneumonie, comme le fait de vivre en collectivité (maison de retraite, crèche, école), de voyager dans des zones à risque (pays tropicaux) ou d’avoir un système immunitaire affaibli.

Comment poser le diagnostic ?

Le diagnostic de la pneumonie repose sur l’examen clinique du patient et sur des examens complémentaires. L’examen clinique comprend :

  • L’interrogatoire du patient sur ses antécédents médicaux, ses symptômes, ses contacts avec des personnes malades.
  • L’auscultation pulmonaire à l’aide d’un stéthoscope pour écouter les bruits respiratoires et détecter d’éventuelles anomalies (sifflements, râles, crépitants).
  • La mesure du taux d’oxygène dans le sang à l’aide d’un oxymètre de pouls pour évaluer la gravité de l’infection.

Les examens complémentaires comprennent :

  • Une radiographie pulmonaire pour visualiser les zones du poumon touchées par l’infection.
  • Dans les pneumonies graves ou complexes, il est nécessaire de réaliser un scanner ou une fibroscopie bronchique afin de rechercher précisément le microbe responsable de l’infection et d’analyser sa sensibilité aux antibiotiques.

Quel traitement pour la pneumonie ?

Le traitement dépend de la cause de l’infection, qui peut être bactérienne, virale, fongique ou tuberculeuse. Chaque type de pneumonie nécessite un médicament spécifique pour éliminer le micro-organisme responsable. Le traitement de la pneumonie bactérienne nécessite l’utilisation d’antibiotiques pour éliminer la bactérie responsable de l’infection. Il doit être commencé le plus tôt possible et suivi sans interruption pendant la durée prescrite par le médecin. En général, le traitement de premier choix repose sur l’utilisation d’amoxicilline (associée ou non à l’acide clavulanique), ou de spiramycine ou de pristinamycine.

En plus du traitement médicamenteux, il est recommandé de se reposer, de boire suffisamment, de rester en position assise ou semi-assise et d’éviter le tabac. Dans certains cas, des séances de kinésithérapie respiratoire peuvent être prescrites pour dégager les bronches et améliorer le confort respiratoire.

Quelques mesures pour prévenir la pneumonie

  • La vaccination contre les causes les plus courantes de pneumonie, telles que le pneumocoque, la grippe, le Hib et les vaccins, peut réduire le risque de contracter une pneumonie et la rendre moins grave si vous la contractez.
  • Se laver les mains fréquemment avec de l’eau et du savon ou avec des désinfectants pour les mains à base d’alcool afin de tuer les germes qui peuvent causer la pneumonie.
  • Respecter les règles d’hygiène
  • Maintenir un système immunitaire fort en mangeant sainement, en ayant une activité physique et un sommeil suffisants et en gérant le stress.