La syphilis est une maladie infectieuse sexuellement transmissible (IST) causée par la bactérie Treponema pallidum. Sur la base des manifestations cliniques, nous pouvons avoir une phase primaire, secondaire, tertiaire et latente en cas d’absence de symptômes. Comme manifestations cliniques, on peut avoir l’ulcère indolore ou un chancre indolore sur le site de l’infection, mais peut également présenter des lésions multiples, atypiques ou douloureuses à des lésions plus graves et douloureuses, ainsi qu’à une lymphadénopathie. Un test sanguin permet d’identifier la bactérie T. pallidum chez les personnes présentant ces symptômes ou chez les partenaires des patients qui ne présentent pas de symptômes. Il est donc important de maintenir une vie sexuelle saine, principalement pour éviter d’être infecté. Un diagnostic précoce est nécessaire pour un traitement approprié et la prévention des complications, voire de la transmission de la mère à l’enfant en cas de grossesse à la naissance.

De quoi parle-t-on quand?

La syphilis, c’est une IST grave qui se camoufle sous le nom de Treponema pallidum. Ce petit intrus se faufile dans les lésions de la peau ou des muqueuses, en général dans les parties intimes. On la choppe surtout pendant les galipettes, mais attention, elle peut aussi se propager autrement. La syphilis nous réserve trois niveaux de jeux : la syphilis de départ, la syphilis d’après et la syphilis de fin.

Symptômes de la syphilis

Bien que la syphilis soit parfois asymptomatique (syphilis latente), les manifestations cliniques sont un bon guide pour le suivi et le traitement. Sur la base de ces symptômes, la syphilis est classée en trois stades : primaire, secondaire, tertiaire et latent, secondaire, tertiaire et latente.

Syphilis primaire:

 La période d’incubation de la syphilis primaire est de 14 à 21 jours. Les symptômes de la sont les suivants :          

  • Petit plaies ou ulcères ouverts indolores (appelés chancres) sur les organes génitaux, la bouche, la peau ou le rectum, qui guérissent d’eux-mêmes en 3 à 6 semaines.   
  • Ganglions lymphatiques hypertrophiés dans la zone de la plaie.

Secondaire Syphilis :

Les symptômes de la syphilis secondaire apparaissent 4 à 8 semaines après la syphilis primaire. Les symptômes peuvent inclure :

  • Une éruption cutanée, généralement sur la paume des mains et la plante des pieds,
  • Des plaques muqueuses à l’intérieur ou autour de la bouche, du vagin ou du pénis,
  • Des plaques humides et verruqueuses (appelées condylomes),  les organes génitaux ou les plis cutanés.
  • Fièvre,
  • Malaise général
  • Perte d’appétit
  • Douleurs musculaires et articulaires
  • Ganglions lymphatiques

La syphilis tertiaire :

Cette phase se développe chez les personnes non traitées. Les symptômes dépendent des organes touchés. Ils varient et peuvent être difficiles à diagnostiquer. Les symptômes sont les suivants

  • Changements de la vision, perte de cheveux
  • L’atteinte au cœur, provoquant des anévrismes ou des valvulopathies
  • Troubles du système nerveux central (neurosyphilis)
  • Tumeurs de la peau, des os ou du foie

On parle de la Syphilis latente lorsqu’il y a une infection à T pallidum mais que le sujet ne présente aucun symptôme alors que l’infection continue à se propager à d’autres organes, les endommageant.

Quelles sont les complications de la syphilis ?

Si la syphilis n’est pas correctement traitée ou si elle n’est pas traitée, les complications de la syphilis peuvent être les suivantes :

– Problèmes cardiovasculaires cardiovasculaires (aortite et anévrismes)

– Plaies destructrices de la peau et des os (gommes)

– Neurosyphilis (méningite syphilitique)

– myélopathie syphilitique – complication qui se traduit par une faiblesse musculaire et des sensations anormales

– Pendant la grossesse, la maladie peut être transmise au bébé en développement. C’est ce qu’on appelle la syphilis congénitale.

– L’infertilité chez les hommes comme chez les femmes.

Diagnostic de la syphilis

La syphilis peut être diagnostiquée par ;

– l’examen du liquide d’une plaie (rarement effectué)

– Des tests sanguins pour dépister la bactérie de la syphilis (RPR, VDRL, ou TRUST)

– Echocardiographie, angiographie aortique et cathétérisme cardiaque pour examiner les principaux vaisseaux sanguins et le cœur sanguins et le cœur.

– Ponction lombaire et examen du liquide céphalo-rachidien

Traitement

La syphilis primaire et secondaire peut être guérie si elle est diagnostiquée tôt et le traitement complet est suivi par le client. Bien que la syphilis secondaire disparaisse généralement en quelques semaines, dans certains cas, elle peut durer jusqu’à un an. En l’absence de traitement, jusqu’à un tiers des personnes atteintes présenteront des complications tardives de la syphilis. La syphilis tertiaire peut être invalidante de manière permanente et peut entraîner la mort

La syphilis peut être traitée à l’aide d’antibiotiques, tels que :

– La pénicilline G, administrée par voie parentérale, est le médicament privilégié pour traiter les patients à tous les stades de la syphilis. Sa préparation et son dosage dépendent du stade de l’infection.

– Doxycycline (type de tétracycline administré aux personnes allergiques à la pénicilline).

La durée et la posologie du traitement dépendent du stade de la syphilis et d’autres facteurs tels que l’état de santé général de la personne.

Pour traiter la syphilis pendant la grossesse, la pénicilline est le médicament de choix. La tétracycline ne peut pas être utilisée pour le traitement car elle est dangereuse pour l’enfant à naître. L’érythromycine peut ne pas prévenir la syphilis congénitale chez le bébé. Les personnes allergiques à la pénicilline devraient idéalement être désensibilisées à la pénicilline, puis traitées avec la pénicilline.

Comment peut-on prévenir la syphilis?

Ces mesures contribueront non seulement à la prévention de la syphilis, mais aussi à celle de toutes les IST.

– Toujours utiliser un préservatif pour tous les rapports sexuels (oraux, anaux, vagaux, etc.)

– Toutes les femmes enceintes devraient subir un dépistage de la syphilis.

– Il est important que le(s) partenaire(s) d’un patient sous traitement fasse(nt) un test pour être sûr(s) de son(leur) état.